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Merci Nicole et Bernard pour vos bons voeux

 

Merci Nicole et Bernard pour vos bons voeux.
Voici le travail transmis au débat national

Faut-il redĂ©finir les mĂ©tiers de l¹école ?

Sous l’effet de la crise individuelle et sociale - crise signifiant à la fois souffrances et opportunités de changements – l’école doit répondre à des demandes extrêmement diverses, voire contradictoires, au fur et à mesure que des personnes et des couches de notre société évoluent, s’améliorent heureusement, ou malheureusement perdent pied et sombrent.
L’idée est donc de redéfinir les métiers de l’école, de les diversifier pour réussir à remédier à un maximum des situations complexes que l’on observe.

L’école est traditionnellement chargĂ©e de transmettre des savoirs et des savoirs-faire. C’est toujours son mĂ©tier de base et elle le fait ; dans bien des classes oĂą ne se posent pas vraiment de problèmes.

Par contre, dès qu’une crise s’installe chez un ou plusieurs Ă©lèves ou personnes chargĂ©es d’instruire ou d’éduquer, quelle qu’en soit lÂąorigine (incomprĂ©hension de langue ou de vocabulaire, incomprĂ©hension culturelle, insĂ©curitĂ©s psychologiques amenant une incapacitĂ© d’attention, de concentration et de mĂ©moire, chahuts divers, incivilitĂ©s, violences, problèmes de transgressions de l’adolescence, etc.) pour pouvoir accomplir sa tâche, l’école, reprĂ©sentĂ©e par chaque enseignant et par l’équipe locale de l’établissement, doit devenir capable :
- d’instaurer une autoritĂ© lorsque celle-ci n’existe plus ;
- de proposer des pratiques d’enseignement et d’éducation capables de motiver des élèves qui ne peuvent plus ou ne veulent plus apprendre, dans la situation qu’ils vivent.

Pour avancer vers cet objectif, je propose :

A- Comme culture générale, pour tout métier lié l’école, l’apprentissage, initial et continué, d’une procédure de responsabilisation entre êtres humains assemblés.
B- Une diversification administrative des services de professeurs qui, tout en conservant la légitimité du service actuel, permettrait de promouvoir une gamme de services différents adaptés aux différents cas observés.
C- La création d’un poste de président d’établissement scolaire, doublant l’autorité du responsable administratif. Il s’agit d’ajouter une dimension participative et locale aux retombées de la démocratie représentative.
D- Une modification de l’âge des Ă©lèves dans les diffĂ©rents Ă©tablissements scolaires. Plus une annĂ©e « autre Â» en fin de scolaritĂ© obligatoire avant, entre ou après première et terminale de lycĂ©e.
E- Pour que la communication de l’école avec le reste de la sociĂ©tĂ© : Ă©largir le triptyque connu et aimĂ© « lire, Ă©crire et compter Â» par une formule plus exacte.

A-Instituer l¹autorité sans autoritarisme

Entre "je" et "nous". Prendre davantage conscience. DĂ©mocratiser.
Se responsabiliser personnellement et socialement. Agir, penser par soi-mĂŞme et vivre ensemble.

A -1- Je fais mon "métier" de parent, métier d’enseignant, de travailleur social, médico-social, d’éducateur, de formateur, d’administrateur, etc.
Quelque chose d’intolĂ©rable (individuel ou collectif)  - Ă  mes yeux - (geste, attitude ou parole) se passe dans le groupe oĂą je suis. Cela ouvre un conflit.
A -2- J’arrĂŞte le dĂ©roulement prĂ©vu de l’activitĂ© qui constitue mon mĂ©tier et j’institue le groupe oĂą a lieu cet acte en assemblĂ©e de dĂ©libĂ©ration et peut-ĂŞtre en tribunal, sur le conflit ouvert ici et maintenant : « Vous ĂŞtes tĂ©moins, comme moi, ce qui vient de se passer. Qu’en pensez-vous ? Quelles mesures proposez-vous ? Â»
A -3- Cette assemblée n’est pas premièrement une assemblée de citoyens, mais plus largement une assemblée de membres à part entière de l’humanité.
A -4- Soit les personnes présentes réussissent sous ma direction, à se parler, à parlementer, à prendre une mesure acceptée par les présents dont je suis. Elles créent alors une issue, au moins provisoire, au conflit.
A -5- Soit elles ne réussissent plus à se parler. Je fais appel à une médiation, immédiate ou différée, par tiers extérieur(s) (spécialiste, autorité encore reconnue, etc...) dont le travail est de permettre de renouer le dialogue humain interrompu.
A -6- Grâce à cette médiation une solution apparaît. Des décisions sont prises (sanctions, modification de la règle interne...). Les liens interpersonnels sont restaurés. Les échanges reprennent. L¹exercice du métier peut reprendre.
A -7- La médiation échoue ou n’a pas pu avoir lieu. La question est confrontée, immédiatement ou plus tard, au règlement, à la loi.
Ceci occasionne de nouveaux échanges qui donnent quelques chances encore de règler le problème in extrémis. Une ou des sanctions comprises des présents et réparatrices du lien, sont à inventer.
A -8- L’affaire est portĂ©e en justice devant l’instance prĂ©vue ; reconnue ou qui a Ă  se faire reconnaĂ®tre.
A -9- Cette procédure demande énergie, courage et équilibre personnel. Je n’y arrive pas tous les jours, mais cela reste mon cap en accord avec le principe européen de subsidiarité. Il n’y a pas de responsabilité générale possible si chacun n’assume pas sa part là où il est.
A -10- Face Ă  l’impossibilitĂ© de parler un par un (mouvements divers ou mutisme), je propose des moments de rĂ©flexion personnelle  Ă  contenu libre (repos, rĂŞverie, calcul, concentration, mĂ©ditation, examen de conscience, prière, analyse de son Ă©tat Ă©motionnel... ) afin de remobiliser les intelligences individuelles avant de relancer la discussion collective.
Les moments sont adaptés en durée, à l’âge et à l’état du public concerné.
A -11- Lors des débats je m’efforce d’accueillir les propositions apparemment "hors sujet". Le "hors sujet" est peut-être moins "hors sujet" qu'il n’y paraît. Il remet souvent en cause les différents protagonistes et permet d’élargir le problème à traiter.
A -12- Je m’excuse pour les erreurs que je fais, même si elles sont moindres (à mes yeux) que celles que je constate ou crois constater autour de moi.


B- Nouvelles définitions du service des professeurs

B -1- Dans ce qui suit, nous ne nous sommes pas préoccupés des moyens. Chaque enseignant, chaque équipe éducative doit disposer de l’usage de locaux et de moyens matériels adaptés à son action. Cependant, à moyens constants, il est possible de trouver des modes de fonctionnement plus satisfaisants.

B -2- Le grand souci de l’école est d’instruire. Mais elle ne peut instruire sans éduquer notamment dès qu’il y a crise. Certains professeurs ne veulent que "donner des cours". C’est leur formation et leur contrat. D’autres acceptent, comprennent, pratiquent, veulent donner, un peu ou beaucoup, une dimension éducative à leur métier dès qu’il y a nécessité.
Dans un cas comme dans l’autre il est difficile de séparer ce qui est instructif de ce qui est éducatif tant les choses sont liées. Mais administrativement il est important de sortir du flou actuel.

B -3- L’école a donc, en fait, Ă  reconnaĂ®tre deux types de personnel enseignant. Les deux types de personnels sont dĂ©jĂ  prĂ©sents dans pratiquement chaque Ă©tablissement, mais officiellement il n’existe qu’une catĂ©gorie. Il en rĂ©sulte des mĂ©sententes et des incomprĂ©hensions entre personnes de bonne volontĂ©. Il faut officialiser les mille manières de professer, simplifiables en deux ensembles non sĂ©parĂ©s : les enseignants de statut classique et les enseignants-Ă©ducateurs (comme il existe des enseignants-chercheurs).

B -4- Le service des professeurs, enseignants ou enseignants-Ă©ducateurs, se composerait de deux sortes de travaux, (a) et (b) :

- (a) les cours traditionnels et, aussi bien, les cours intĂ©grant les diffĂ©rentes pratiques pĂ©dagogiques modernes (dĂ©veloppĂ©es depuis plus de cent ans pour certaines) et autres innovations ;

- (b) les autres activitĂ©s (tutorats, soutiens divers,  organisation des sanctions Ă©ducatives, intĂ©gration des handicapĂ©s, conseils, rĂ©unions obligatoires, concertations, relations avec les parents, manifestations culturelles, festives ou exceptionnelles, etc.). Bref, tout ce qui n’est pas « cours Â» mais demande aussi temps et savoirs.

B -5-  18 heures de cours (activitĂ©s a) constituent actuellement un service de professeur. Un cours nĂ©cessite prĂ©paration et corrections. 18 heures de cours Ă©quivalaient lĂ©galement Ă  40, puis 39, puis 35 heures de travail maintenant.
Certains professeurs travaillent beaucoup plus, d’autres moins... Chacun selon sa formation, ses habitudes, sa conscience. Il serait indĂ©cent de fixer un service professionnel injuste, en prenant une dĂ©cision qui s’appuierait sur le fait que certains « travailleraient insuffisamment Â».

Notez que le passage des 40, aux 39, puis aux 35 heures n’a pas donné lieu à des réductions de temps de service des professeurs.
 
B - 6-  Les autres activitĂ©s (activitĂ©s b) nĂ©cessitent aussi du temps avec un effort d’attention humaine. Elle est difficilement chiffrable en temps pourtant administrativement nous devons inventer une formule fonctionnelle et souple puisque susceptible de s’adapter Ă  tous les cas.

B -7- Je propose d’adopter comme règle : une heure de cours (a) vaudra deux heures d’autres activitĂ©s (b)
 
Le futur service d'un professeur serait rĂ©gi par la formule suivante :
18 - x(a) + 2x(b)
ou x peut prendre toutes les valeurs entières de 0 à 17.

B-8-  Cette formule passe par toutes les valeurs de 18 Ă  35 (heures).

Par exemple : 19 (17 heures de cours et deux heures d’autres activitĂ©s), 20 (16 heures de cours et quatre heures d’autres activitĂ©s), 21 (15 heures de cours et 6 heures d’autres activitĂ©s)... jusqu’à 35 (1 heure de cours et 34 heures d’autres activitĂ©s).

B - 9-  Les temps de prĂ©sence des professeurs dans un Ă©tablissement s’étageraient donc de 18 heures Ă  35 heures suivant leurs « options Â».

B -10-  Les options amèneraient des nĂ©gociations dans chaque Ă©tablissement et chaque fonctionnaire pourrait personnaliser son service et chaque conseil d’établissement pourrait inflĂ©chir les services en fonction des besoins locaux repĂ©rĂ©s.
En cas d’échec dans la négociation des options pour tel ou tel fonctionnaire, son service pourrait toujours revenir aux 18 heures de cours règlementaires.
B -11-  Cette formule ouvre des possibilitĂ©s d’évolution et de transformation Ă  chaque Ă©tablissement scolaire. Il est raisonnable d’en attendre la constitution ou le renforcement d’équipes Ă©ducatives. Une Ă©volution favorable des pratiques individuelles. Nous savons tous qu’il existe un pourcentage important de professeurs dĂ©sireux d’innover. L’innovation pourrait avoir lieu sur place

B -12-  Avec cette formule, « l’enseignement-Ă©ducation Â» aurait l’avantage d’offrir, Ă  la place de la formule unique actuelle, une gamme de mĂ©tiers professoraux . Gamme adaptable au profil personnel de chaque fonctionnaire et aux situations locales.

B -13-  Cette formule permettrait aussi d’adapter les services Ă  l’évolution des personnels eux-mĂŞmes au cours de leur carrière. Besoins, intĂ©rĂŞts et capacitĂ©s ne sont pas les mĂŞmes Ă  25 ou 45 ans.
Avec les annĂ©es et l’expĂ©rience, certaines compĂ©tences diminuent, d’autres croissent : il est regrettable de ne pas les valoriser aux plans individuels et collectifs.

B -14-  En employant comme Ă©ducateurs, les professeurs eux-mĂŞmes, les personnels Ă©tant dĂ©jĂ  dans l’établissement, l’institution Ă©viterait une irruption massives de nombreux professionnels, Ă©trangers Ă  la culture de l’éducation nationale, Ă  la pĂ©dagogie des groupes (avec ses qualitĂ©s et Ă  ses contraintes) et Ă  la culture propre des Ă©tablissements.
Les risques de remise en cause du meilleur de la laïcité seraient réduits. Des évolutions favorables seraient sereinement envisageables.
 
B -15-  Chaque service de professeur serait rĂ©visable chaque annĂ©e scolaire. Il serait nĂ©gociĂ© localement entre professeurs sur la base des besoins prioritaires dĂ©finis en conseil et des moyens accordĂ©s Ă  l’établissement. En cas de litige avec ou entre professeur(s), un arbitrage sera effectuĂ© par le conseil d’établissement. En cas de conflit non-rĂ©glĂ© Ă  ce niveau, l’affaire serait transmise Ă  l’inspection concernĂ©e.

B -16-  Note : pour l’avenir, il est souhaitable que tous les personnels d’un Ă©tablissement scolaire aient Ă  assurer au moins une heure de cours. Pour « faire Ă©quipe Â» il est prĂ©fĂ©rable que chacun expĂ©rimente la situation de l’autre.

C- Election d’un président d’établissement scolaire
...
comme dans les établissements français de l'étranger

C -1- Parallèlement à la fonction de principal ou de proviseur nommé par les services de l’éducation nationale, il serait intéressant de créer une autre autorité émanant de l’établissement lui-même, de ses élus enseignants, parents, élèves et autres personnels.

C -2- Il faut savoir qu’en Allemagne, bien que ce ne soit pas un argument, les principaux d’établissements sont Ă©lus par le personnel depuis des dĂ©cades ; sans extrĂ©misme politique.

C -3-  Mon idĂ©e est d’ailleurs diffĂ©rente puisqu’elle maintient l’autoritĂ© habituelle et ajoute une autoritĂ© locale.
Seconde autorité d’équilibre et conflictuelle à la fois.

C -4- Il s’agit de dĂ©passer notre tendance française, centralisatrice (inconvĂ©nient) mais universaliste (avantage), et notre dĂ©sir de participation (avantage), sans tomber dans le communautarisme (inconvĂ©nient... anglo-saxon) : maintien d’un principal venu... d’ailleurs.

C -5-  Il s’agit aussi de dĂ©velopper une culture de responsabilitĂ© par subsidiaritĂ©.
Lorsqu’un problème se pose dans un Ă©tablissement, avant de le transmettre aux autoritĂ©s hiĂ©rarchiquement plus Ă©levĂ©es, mais moins proches du « terrain Â», il est indispensable, notamment dans une perspective plus fortement dĂ©mocratique, que l’équipe locale se mette au travail pour tenter de rĂ©soudre le problème aperçu.
Ce n’est qu’après constatation de ses manques qu’elle peut valablement demander une aide et la recevoir.

D- Modification de l’âge des élèves dans les différents établissements scolaires


Cette proposition permet aussi de redéfinir les métiers de l’école en changeant partiellement les publics auxquels on s’adresse.
Il s’agit de décaler d’un an l’entrée dans les différents établissements scolaires. Le système scolaire dans son entier ralentit et ouvre sur autre chose que l’école au niveau de la fin de la scolarité obligatoire.

D -1- N’accepter les enfants en classes maternelles ou enfantines, qu’à partir de 3 ans.
  Avant trois ans, l’identitĂ© des Ă©lèves est encore souvent trop faible, la mĂ©moire permettant une autonomie psychologique n’est pas suffisamment installĂ©e. L’enfant, pour des raisons affectives, est mieux en milieu familial ou quasi familial (crèche).
  L’intĂ©rĂŞt d’un enfant de moins de trois ans est d’être, pour la majeure partie de son temps, avec ses parents dans sa famille. La crĂ©ation du lien est un besoin rĂ©ciproque.
En signe de reconnaissance sociale, un salaire familial doit être versé au parent qui effectue cette tâche primordiale.
   En cas d’impossibilitĂ© il est nĂ©cessaire d’assurer gratuitement, ailleurs qu’à l'Ă©cole, l’accueil des enfants de moins de trois ans. Ceci est indĂ©pendant de la qualitĂ© des professeur(e)s des tout-petits.

D -2- Rattachement des cours préparatoires aux écoles maternelles.
Cette proposition comporte le risque de voir l’école maternelle française se « primariser Â». Pourtant je crois que nous pouvons lui faire confiance. Elle saura au contraire mettre au point les apprentissages souples, progressifs pour faire acquĂ©rir la lecture sans traumatisme.
A l’âge de l’école maternelle, l’élève a besoin de jouer et le premier objectif est d’apprendre à aimer l’école.
   D -2-1- Dans l’apprentissage de la lecture, on a souvent accusĂ© les professeurs, les mĂ©thodes, les Ă©lèves, les parents mais très rarement la complexitĂ© des rapports entre code oral et code Ă©crit en français.
S’il n’est pas question de le réformer massivement l’écriture, il pourrait être astucieux de normaliser certaines extrémités et surtout de déculpabiliser les élèves.
   D-2-2- Le français est une vieille langue, un peu comme une vieille maison. On l’aime, bien qu’elle soit objectivement moins pratique qu’une maison moderne.
Cependant son entretien nous demande un peu plus de temps et de courage.
   D -2-3-  Mon expĂ©rience m’a montrĂ© que, pris sous cet angle, on pouvait obtenir des efforts particuliers d’enfants très jeunes, pour s’approprier le code Ă©crit.
Ils savent qu’il y a de la logique dans la langue, mais que tout n’est pas raisonnable. En conséquence, dans nombre de cas, l’erreur est normale.
Une vérification dans un dictionnaire dès que possible, auprès des collègues ou des enseignants, s’impose. Le fait de se tromper est une erreur et non une faute.
   D -2-4- Les Ă©lèves, prĂ©alablement Ă  lire et Ă©crire, ont Ă  prendre des habitudes performantes d’écoute et de parole. Sur ce terrain, l’école maternelle a des savoirs-faire certains.
 
D -3- Départ en collège un an plus tard,
après un cours supérieur, CM3 ou sixième
.

L’apprentissage de l’écrit ne doit aucunement stopper les apprentissages oraux commencés dans la première école.
L’école élémentaire est élémentaire pour la maîtrise de l’écrit, mais elle est beaucoup plus qu’élémentaire pour le développement de la culture orale. L’écoute et la parole et leurs arrière-plans affectifs et émotionnels, la prise de parole en public et la capacité d’écoute de l’autre sont vitales pour la future citoyenneté, la future employabilité, la future sociabilité.

Cette Ă©cole primaire donne aussi :
- les éléments numériques qui permettent de compter... et d’être juste en liaison avec l’honnêteté,
- et les éléments de logique propres à discerner le faux du vrai, le précis de l’imprécis, d’aborder les questions de l’amalgame, du travestissement du vrai et de la discussion appuyée sur la recherche d’arguments valables.
Le dĂ©part en collège un an plus tard serait une bonne opĂ©ration pour l’instruction et la consolidation de l’enfant « parfait Â» ouvert sur le monde avant les problèmes spĂ©cifiques de l’adolescence.

D -4- Le collège : dĂ©part en lycĂ©e,  après une seconde au collège.
On y arriverait et en partirait un an plus tard. Même durée donc, comme pour les structures précédentes.

   D-4-1- De l’avis gĂ©nĂ©ral, le collège est l’établissement scolaire le plus en difficultĂ© actuellement.
Notre proposition veut centrer le collège sur le dénouement heureux de la crise de l’adolescence. Elle conditionne les acquisitions scolaires.
   D-4-2-  Les acquisitions scolaires continuent et se spĂ©cialisent, mais elles doivent s’enrober d’humour, de philosophie, de recherche du sens de la vie - valeurs Ă  choisir, apprentissage de la critique constructive, dĂ©veloppement parallèle de la tolĂ©rance et de l’engagement personnel, informations sur la vie amoureuse et sexuelle, prospective spirituelle en relation avec les connaissances scientifiques, etc...

   D-4-3-  A ces niveaux, l’intervention d’éducateurs et d’enseignants-Ă©ducateurs, nombreux, divers, montrant pratiquement la possibilitĂ© de vivre ensemble, de trouver des règles de fonctionnement communes malgrĂ© leurs dĂ©saccords, donnent de multiples chances aux jeunes de trouver des substituts crĂ©dibles aux parents devenus momentanĂ©ment, apparemment ou rĂ©ellement insuffisants. Non pas des modèles Ă  imiter, mais des rĂ©fĂ©rences inspirantes pour ses propres choix personnels.

D-5-  Le lycĂ©e  Le lycĂ©e commence en première pour passer les premières Ă©preuves du bac.
   D-5-1 Il se termine par une annĂ©e sabbatique (projet personnel, d’équipe avec un tutorat de professeurs, et...) une « troisième partie de bac Â»... plongĂ©e dans la vie non scolaire. L’école fait comprendre par la pratique qu’elle prĂ©pare Ă  une autre vie Ă  l’extĂ©rieur.
   D-5-2- Les locaux de lycĂ©e libĂ©rĂ©s deviennent disponibles pour un retour formatif pĂ©riodique, une formation permanente, largement « auto-co-formative Â»... pourquoi pas tout au long de la vie.
   D-5-3-  Formation dont on n’oubliera pas les professeurs.

   D-6- Une variante serait de programmer l’annĂ©e sabbatique Ă  l’issue du collège et de la scolaritĂ© obligatoire, avant les deux annĂ©es « bac Â».

E- Au triptyque connu et aimĂ© « lire, Ă©crire et compter Â» substituer :
 « Observer et agir, Ă©couter et parler, lire et Ă©crire, compter et discerner, savoir aider et se faire aider, savoir vivre seul et ensemble. Â»

E -1- Une formule résumante, comme un logo, permet de donner des repères, de communiquer rapidement.
E -2- La nouvelle formule n’est pas un désaveu de la tradition. La tradition est reconnue, reprise et élargie.
E -3- Le « duodĂ©captyque Â» entraĂ®ne de nouveaux apprentissages lors de la formation initiale et continuĂ©e des enseignants.
E - 4- De nouvelles pratiques lors de l’exercice des métiers de la transmission des savoirs, savoirs-faire, savoirs-être et savoirs vivre ensemble, savoir aider et se faire aider... en cours et dans les autres activités éducatives.

Auray, le 05 dĂ©cembre 2003,  Michel Portal


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